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Cour d'assises de la Marne

Publié dans le journal L’Union du Lundi 9 Décembre 2013.
REIMS (51). Josian A. comparaît ce matin pour la troisième fois de sa vie devant la cour d’assises de la Marne. Et comme à chaque fois, il devra répondre de viol par concubin. En février 1996, cet homme, aujourd’hui âgé de 61 ans, avait écopé de huit ans de réclusion criminelle pour avoir abusé de sa compagne. L’année suivante, le 7 avril 1997, il était de nouveau dans le box de la cour d’assises pour viol avec violence, condamné à douze ans de réclusion criminelle. Il était alors question de deux femmes qu’il avait séduites tour à tour avant de leur faire vivre un véritable cauchemar.
L’œil d’une caméra
Don Juan machiavélique et manipulateur impénitent, Josian A. est jugé aujourd’hui et demain pour viol par concubin en état de récidive, séquestration, violences habituelles et proxénétisme, entre janvier 2005 à novembre 2011. Cette fois, il lui est reproché d’avoir mis dans ses griffes une Sparnacienne d’une cinquantaine d’années, s’installant chez elle avant de tisser sa toile pour la couper de son entourage.
Sous sa coupe, la malheureuse aurait été régulièrement battue, le plus souvent dans le cadre de violents rapports sexuels. Le suspect l’obligeait à détourner le regard dans la rue à la vue d’un homme. Parallèlement, il aurait poussé le vice jusqu’à la contraindre à passer des petites annonces dans le gratuit Paru Vendu pour qu’elle s’offre à d’autres hommes moyennant rétribution. Lui jouissait du triste spectacle à travers un mur discrètement percé pour laisser passer l’œil de sa caméra. Mixant les images, le pervers réalisait ensuite des films pour continuer à se délecter du triste spectacle.
Tout au long de l’enquête, Josian A. a réfuté la plupart des accusations portées par son ex-compagne, parlant de libertinage quand elle évoquait les viols et la prostitution. Celui que les experts décrivent comme dangereux et incurable a tout au plus reconnu avoir administré quelques gifles à sa victime. M e  Benjamin Chauveaux aura la difficile tâche de défendre l’accusé tandis que M e  Isabelle Guillaumet-Decorne assistera la plaignante en partie civile.

E.L.